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Le lion

Le lion

LE LION : TOUTES LES VERITES SUR LE ROI DES ANIMAUX

 

On le dit le plus grand et le plus aristocrate des prédateurs terrestres, le plus distingué, le plus subtil, et en même temps brutal et carnassier. L’indétrônable Roi des animaux, la star des chasseurs de race, jouit d’une popularité sans ombre, en témoignent sa présence cinématographique ou son utilisation en tant qu’icône, incarnation de la grâce, de la puissance, de la noblesse. Sa célébrité a néanmoins, au fil des ans et de ses aventures, érodé la réalité, transformé les faits, en accord avec cette symbolique de la force et de la délicatesse.

Si ces qualités lui sont définitivement attribuables, elles ne suffisent pas cependant à exprimer toute la diversité et la complexité de ce fabuleux félin. Sans pour autant en effriter sa réputation, nous allons ici nous attarder sur ce robuste minou. Minou, car pour commencer, sachez que le lion n’est en fait, ni plus ni moins, qu’un gros chat!

Caractéristiques biologiques

  • Le lion fait en effet partie des Felidae, la famille des félins dans laquelle on trouve également nos chats domestiques. Il appartient à la sous-famille des Panthérinés (signifiant gros félins ou gros chats), et au genre Panthera. En anglais, Les quatre espèces connues du genre Panthera (Lions, Léopards, Tigres, Jaguars) sont surnommés Roaring cats, pour signifier qu’ils sont les seuls chats capables de rugir. Le taxon du Lion est Panthera Leo.
  • Le lion possède un petit ergot au bout de sa queue, ce qui lui donne sa touffe caractéristique.
  • Il dort près de 15 heures par jour, est inactif 20 à 21 heures et ne chasse que pendant 2 ou 3 heures.
  • Les lionnes peuvent courir (sur faible distance) à près de 60 kms/heure, en gros, le double de la vitesse de l’homme
  • Les lions possèdent une langue très râpeuse grâce à laquelle ils peuvent se nettoyer, ou débarrasser leurs congénères de parasites.
  • Il existe des hybrides de lions et d’autres félins (tigrons ou ligres, jaglions, léopons), ces espèces étant très proches les unes des autres.
  • Les ligres, issus de l’union d’un lion mâle et d’une tigresse, sont les plus grands et gros félins. Hercule, un ligre né aux USA, pesait 410 kg pour 3m60 de long!
  • Le lion peut copuler jusqu’à 50 fois par jour[1], plusieurs jours d’affilée (3 ou 4, généralement). Mais en mode rapide, puisque chaque rapport dure souvent quelques dizaines de secondes tout au plus.
  • Celui que l’on connait généralement sous le nom du Roi de la Jungle, y est en fait assez peu présent : la grande majorité des lions vit dans les savanes africaines[2], bien loin des grandes forêts d’Amérique du sud!
  • Le lion n’est pas exactement un bon chasseur, puisqu’il est étonnamment paresseux : ce sont généralement les lionnes qui chassent (80% à 90% des proies environ). Les proies se composent majoritairement de gnous, d’antilopes et de zèbres. Les mâles s’occupent davantage de patrouiller et surveiller le territoire.
  • Malgré la crinière qui leur insuffle un aspect impressionnant, les lions ne sont pas les plus gros félins, ce titre revenant au tigre (exception faite des ligres – voir plus haut – mais qui ne constituent pas une espèce à part entière). Les lions sont cependant plus haut sur leurs pattes.
  • Les lions ne vivent pas vraiment plus longtemps que nos chats domestiques : en moyenne 10 ans pour les mâles, 15 ans pour les femelles.
  • Il existent des lions blancs ou crème, mais ils ne sont pas albinos : atteints de leucistisme, leur pelage s’éclaircit sans pour autant décolorer complètement le lion (les yeux et les coussinets ont une couleur classique).
  • Malgré ses célèbres canines effilées, le lion tue généralement sa proie par strangulation : les canines servent davantage à déchiqueter le cadavre pour le manger.
  • Le rugissement du lion peut s’entendre à des kilomètres (de 5 à 8 km) à la ronde!
  • Contrairement à ce que laisse suggérer sa réputation de mangeur d’homme, le lion s’attaque rarement à l’humain, sauf s’il n’a pas le choix. En Afrique, l’hippopotame est de loin, beaucoup plus dangereux que le lion, pour l’homme.

Comportement

  • Il arrive que des chats domestiques se concentrent dans un endroit particulier (par exemple, dans un lieu riche en nourriture) mais ils demeurent fondamentalement solitaires. Les lions sont les seuls félins qui vivent en groupe de façon continue et volontaire.
  • Les groupes de lions comprennent de 3 à plusieurs dizaines d’individus, généralement plus de femelles que de mâles, dont un seul mâle dominant. Son rôle est de protéger le groupe face aux outsiders et autres espèces (hyènes, par exemple).
  • Lorsqu’un challenger défie le groupe, le mâle dominant le défend autant que possible. S’il gagne, Le challenger est repoussé hors du territoire… Mais s’il perd…
  • S’il perd, alors tous les mâles du groupe doivent le quitter. De plus, le nouveau mâle dominant tue autant de petits lionceaux qu’il le peut, afin que les femelles puissent être fécondées plus vite par ses soins.
  • Les lions marquent leur territoire grâce à l’urine et aux déjections, mais également grâce à une substance secrétée par les coussinets de leurs pattes. Le lion gratte la terre pour l’imprégner de cette substance. Un territoire peut atteindre plus de 500 km²!
  • Le femelles au sein d’un harem sont de la même famille[3] (soeurs, mère et filles, tantes…). Pour éviter la consanguinité, les mâles aptes à se reproduire sont chassés du groupe 2 à 3 ans après leur naissance.
  • Lorsqu’ils sont chassés, les mâles de même famille (frères, cousins) peuvent se regrouper pour tenter de trouver un nouveau groupe, ils vivent alors en coalition entre-temps.
  • Pour se saluer, les lions se lèchent entre eux, posent leur queue sur le dos de l’autre, ou, plus communément, se donnent de petits coup de tête façon Zidane.

Symbolique

  • Le lion est vénéré depuis l’antiquité. L’Egypte ancienne traduit par exemple la divinité de l’animal dans le célèbre Sphinx, un lion à tête humaine. De nombreuses autres divinités égyptiennes possèdent une partie de corps de lion.
  • L’expression “la part du lion”, c’est-à-dire, la plus grosse ou la première part, vient de l’habitude alimentaire et sociale du mâle : si la plupart du temps, c’est la lionne qui chasse et ramène les proies, c’est le mâle dominant qui se sert généralement en premier…
  • Simba, le nom du héros du Roi Lion des studios Disney, signifie Lion en Swahili.
  • Certains prénoms sont de références directes au lion : Léonard, Léon, Lionel, mais également Ariel (Hébreu), Assad (Arabe)…
Guépard

Guépard

Apparence : grand chat à l’allure athlétique. Larmiers autour des yeux. Robe jaune pâle constellée de taches noires. Crinière blanche pour les jeunes (voir photo ci-contre). Griffes semi rétractiles.

Longueur du corps et de la tête : de 1,12 à 1,50 m

Longueur de la queue : de 0,60 à 0,80 m.

Hauteur au garrot : de 0,70 à 0,90 m.

Poids : de 35 à 70 kg.

Structure sociale : solitaire, les mâles forment parfois de petits groupes

Maturité sexuelle : 21 à 22 mois.

Durée de gestation : 90 à 95 jours.

Poids à la naissance : 150 à 300 g.

Ouverture des yeux : vers 10 jours.

Sevrage : à 3 mois.

Nombres de jeunes par portée : de 1 à 8 mais la moyenne est de 3 ou 4. Jeune guépard

Longévité : 20 ans en captivité, la moyenne se situe à 3 ou 4 ans dans la nature.

Répartition : En Afrique, au sud du Sahara, en Ethiopie et Somalie et au Nord de l’Afrique du Sud. Est de l’Iran.

Effectifs : 1200 en Afrique, environ 250 en Iran (chiffres incertains). En très nette régression. Près de 1300 guépards en captivité.

En une année, la femelle peut errer sur un territoire d’environ 8 fois la surface de Paris (800Km2). Son territoire peut s’étendre sur l’espace réservé à 2 ou 3 mâles. Eux, sont des pères tranquilles, 50 Km2 leur suffisent, qu’ils partagent.

Cette espèce fut longtemps utilisée comme un chien de chasse supra-rapide. On dit que l’Empereur Moghol Akbar le Grand avait une meute d’une centaine de guépards qu’il utilisait pour la chasse. Le caractère doux du guépard aurait même permis d’en faire un animal domestique mais le fait qu’il se reproduise très mal en captivité explique sa “non-domestication”.

La survie du guépard n’est pas seulement menacée par le braconnage et le manque de territoire comme pour la plupart des félins, elle est aussi menacée par la faible variation du code génétique du guépard.

En effet, une catastrophe (probablement un bouleversement climatique) a décimé les populations de cette espèce il y a environ 10000 ans et a donc appauvrit la diversité génétique des guépards. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, une récente recherche a mis à jour que pour la plupart des mammifères, deux individus ont 80% de leurs gènes qui sont identiques, pour le guépard, on atteint les 99% de gènes identiques… Leur pauvreté génétique est source de problèmes physiologiques (sperme de mauvaise qualité par exemple) mais aussi expose toute l’espèce à l’extinction lors des épidémies.

Le guépard est le félidé ayant le meilleur taux de réussite lors de la chasse : 50% de ses tentatives sont fructueuses.

Record de vitesse : 100 km/h. C’est l’animal le plus rapide à la course.

Le cas du guépard Rex :

Au cours de recherche, il vous arrivera très souvent de tomber sur une sous-espèce très bizarre : Acinonyx jubatus rex aussi appelé Guépard royal. Le guépard rex a une fourrure différente de celle des autres guépards, ces taches sont nettement plus grandes et forment des lignes par endroit (voir photo).

Ce guépard n’est, en aucun cas, une sous-espèce de guépard !! Elle fut présentée comme telle pendant un certain temps, mais depuis, on a compris que ce pelage différent était dû à une variation génétique similaire aux variations qui atteignent les tigres blancs ou les panthères et jaguars noirs.

On ignore encore si la différence de pelage entraîne des comportements différents des guépards “normaux”.

Pour en savoir plus :

>> voir l’article FDM sur les différences de pigmentation

Choucador

Choucador

Lorsqu’on voit un Choucador superbe, la première chose qui nous vient à l’esprit, comme son nom l’indique est : ” il est superbe ! “. Il est en effet paré de superbes couleurs qui sont identiques chez le mâle et la femelle. Le dimorphisme sexuel est inexistant, même si en captivité, on a constaté que le mâle pouvait avoir une bande pectorale blanche plus large que la femelle. L’adulte possède un capuchon noir couvrant la calotte, les parotiques, les joues et la gorge et sur lequel ressort fortement l’œil blanc. Au delà, le changement de couleur est net et spectaculaire. La nuque, le manteau et le haut de la poitrine sont d’un bleu profond passant au bleu-vert au niveau du dos. Les ailes sont d’un vert irisé avec des points noirs sur les couvertures Choucador superbe alaires. Les rectrices sont d’un bleu rappelant la couleur des plumes du dos. Des jeux de lumière peuvent faire apparaître des teintes différentes comme du rose à la pointe des rémiges primaires ou sur les rectrices. Le bas de la poitrine, le ventre et les flancs sont orange vif. Un bandeau pectoral blanc sépare le bleu et l’orange de la poitrine. Les sous-caudales et sous-alaires sont blanches. Les pattes et le bec sont noirs. L’iris blanc, caractéristique partagée avec d’autres membres du groupe, et le bandeau pectoral blanc le distinguent de ses cousins, les Choucadors de Hildebrandt et de Shelley qui ont l’iris rouge et qu’il peut côtoyer.

Les juvéniles ressemblent aux adultes, mais leur plumage est plus terne, Choucador superbe dépourvu de brillance. De plus, l’iris est sombre, la base du bec pâle et les pattes brunes. La première mue, la mue post-juvénile, se produit à 4 mois. L’iris reste foncé jusqu’à la mue complète suivante de l’oiseau, vers 1 an.

 

Chant : Le chant du Choucador superbe est fait de strophes mélodieuses assez brèves (5 à 7 syllabes), mais répétées. Les deux adultes peuvent s’y adonner même si le mâle est le principal chanteur. Il est émis depuis un arbre en milieu de journée. Le poste de chant le plus apprécié est une branche dégagée mais ombragée .

 

Habitat : Dans sa zone de distribution le Choucador superbe occupe une grande diversité d’habitats. On le rencontre dans les milieux arborés ouverts et ce du niveau de la mer jusqu’à 3 000 m, des zones urbanisées à la campagne la plus reculée, et jusque dans les contrées les plus arides. Il ne délaisse que les plaines trop humides.

 

Distribution : Le Choucador superbe est endémique du nord-est de l’Afrique. On le trouve du nord de l’Éthiopie et de la Somalie à la Tanzanie au sud, et de la côte à l’Ouganda et au sud du Soudan à l’ouest.

 

Comportements : Le Choucador superbe est un Choucador superbe oiseau très commun. On le voit souvent en troupe car il est grégaire en dehors de la période de reproduction. Il se nourrit au sol, souvent à proximité du bétail ou des herbivores sauvages, et jamais loin des arbres. Les groupes se rassemblent en dortoirs pour la nuit, constitués d’une dizaine d’individus en ville à des milliers d’oiseaux dans le bush. Il ne craint pas l’homme, bien au contraire, et profite de sa présence. Comme il est fréquent autour des lodges et campements et que son plumage est très attractif, c’est un oiseau très apprécié des touristes.

 

Nidification : Le Choucador superbe est monogame mais une femelle peut s’accoupler avec deux ou plusieurs mâles du même groupe ou d’un autre groupe. Des mâles sans femelle apportent leur aide aux couples établis. Cela peut-être pour Choucador superbe l’apport de matériaux du nid, pour sa construction et/ou pour le nourrissage des jeunes.

La saison de reproduction est fonction de la région, il n’y a donc pas de période définie. Le nid du Choucador superbe est une construction en forme de dôme, composée d’une grande structure de brindilles bordée d’herbes sèches avec une entrée sur le côté bien protégée, et située entre 1,5 et 6 mètres de hauteur dans un arbre épineux. On peut le trouver aussi dans des trous d’arbres ainsi qu’à l’intérieur d’anfractuosités de falaises. Des plumes tapissent l’intérieur du nid. Des épines sont déposées délibérément par les adultes autour du nid si celui-ci n’est pas construit dans un arbre épineux. Certains couples s’installent dans les nids des Alectos à tête blanche Dinemellia dinemelli après avoir expulsé les œufs de ce dernier. En Tanzanie, des cas de nidification ont été notés dans des nids d’Alectos à bec rouge Bubalornis niger ou d’Histurgopses à queue rouge Histurgopses ruficauda. A titre de revanche, le nid du Choucador superbe peut être parasité par le Coucou geai Clamator glandarius. Les œufs sont d’un bleu foncé uni et mesurent 18 à 24 mm pour un poids de 4,5 g. La femelle pond en général 4 œufs, probablement incubés par les deux adultes 12 à 14 jours. Les oisillons sont nourris surtout d’insectes par les parents ainsi que par leurs aides. Certaines baies peuvent être ajoutées au régime alimentaire des jeunes. Ceux-ci sont volants 17 à 25 jours après l’éclosion et restent dépendants des adultes et du groupe pendant 4 à 7 semaines.

 

Régime : Le Choucador superbe est insectivore. Sa nourriture est composée d’insectes tels que termites, mouches, fourmis, sauterelles et mantes, larves de lépidoptères et de coléoptères. Il recherche ces insectes en marchant au sol en petits groupes. Il peut se nourrir de fruits et de baies ainsi que du nectar des fleurs d’agave sisalana. À côté de ce régime ” naturel “, il n’hésitera pas à finir les repas des touristes ou des villageois dans les zones habitées.

 

Protection / Menaces : Le Choucador superbe est largement répandu et commun. À ce jour l’espèce n’est pas menacée. Il est difficile cependant de prévoir l’évolution de ses populations car l’impact sur l’oiseau des modifications climatiques et d’habitat n’est pas connu.

 

Sources :

◦Starlings and Mynas, FEARE Chris

◦BirdLife International, BirdLife International

◦Wikipedia (English version),

◦IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.