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Grue du Japon

Grue du Japon

C’est un des plus grands oiseaux du monde. Son corps est entièrement blanc si l’on excepte l’extrémité ornementale des ailes et le cou qui sont noirs. Le grue japonaise doit son nom anglais (red crowned crane) au capuchon de peau nue écarlate qui couvre le sommet du crâne. Elle possède un très long bec pointu jaune et une envergure exceptionelle pour un échassier qui peut atteindre plus de 2 mètres 40. Les pattes sont noir uni.   Habitat : Les grues japonaises nichent et se nourissent dans les marais pourvus en eaux profondes. Ce type d’habitat est plutôt rare chez la plupart de leurs proches parents gruidés qui préfèrent en général les flaques superficielles. Si, de manière générale, les prairies humides couvertes de joncs de l’est asiatique Grue du Japon en alternance avec des peuplements ouverts de chênes et de bouleaux constituent leur site privilégié, la présence de pelouses d’herbes sèches leur est indispensable pendant la période de nidification. On peut également les trouver dans des zones agricoles, notamment dans le secteur de rizières. Pendant la période migratoire, les prairies humides en zone tempérée, les marais salants et d’eau douce en Chine, au Japon et en péninsule coréenne demeurent les sites les plus sûrs et les plus fréquentés. Elles fuient, par contre, les routes, les Grue du Japon zones de peuplements et tous les habitats modifiés par la présence humaine.   Comportements : Les grues japonaises sont grégaires et vivent en bandes. Lorsqu’elles lissent leurs plumes avec leur bec, elles étalent sur leurs couvertures une huile spéciale sécrétée par une glande située sur la partie supérieure de la queue qui contribue à conserver leur plumage dans de bonnes conditions de santé. Elles ont un bec pointu et affilé dont elles se servent comme harpon et qui , grâce à sa forme, rend plus aisé la capture de proies. L’espèce est capable de pêcher en eau plus profonde que la plupart des autres grues grâce à sa technique qui consiste, immergée jusqu’à mi-corps, à marcher dans le courant et à harponner les proies qui se présentent .   Nidification : La saison de nidification intervient au printemps et en été. Les grues mettent en scène un rituel dansant composé de révérences, de dodelinements de tête, de sauts et de diverses autres postures qui leur sert à la fois de parade nuptiale et de communication entre les différents membres du groupe. Mâles et femelles poussent des cris à l’unisson avant l’exécution de nouveaux éléments de danse. La grue japonaise est monogame. Les couples se constituent généralement à l’année cependant de nombreux partenaires préfèrent rester ensemble jusqu’à ce qu’un des deux ne meurt. Tous deux participent à la construction du nid et se relaient à tour de rôle pour l’incubation. La femelle pond habituellement 2 oeufs qui éclosent simultanément mais bien souvent un seul poussin survit. Ce dernier prend son envol environ 70 jours après l’éclosion et n’atteint la maturité sexuelle qu’à l’âge de deux ou trois ans.   Régime : Les grues japonaises ont un régime omnivore. Elles se nourrissent d’insectes, d’invertébrés aquatiques, de poissons, d’amphibiens et de rongeurs ainsi que de roseaux, d’herbes, de baies de bruyère, de blé et d’autres plantes pendant la saison chaude. En Russie, elles sont principalement végétariennes Grue du Japon au printemps et au de but de l’été, ingurgitant feuilles, bourgeons et racines de plantes aquatiques mais leur régime change peu après l’éclosion des oeufs . Elles ingurgitent alors des insectes aquatiques, des mollusques, des grenouilles, du poisson et des rongeurs de petite taille. Dans le bassin de l’Amour, lorsque vient l’automne, elles forment des petites troupes qui s’abattent sur les rizières et les champs de blé. Au japon, l’espèce est réputée omnivore, se nourrissant de plantes de l’automne au printemps, puis consommant pendant la nidification plus de matières animales telles que les crevettes d’eau douce, les loches, les escargots de vase ou de plus gros insectes tels que les libellules. En hiver, leur régime varie beaucoup en fonction de leur implantation géographique. Elles cherchent généralement un large éventail de ressources animales et végétales dans les cours d’eau non gelés ou dans les champs cultivés, notamment ceux de maïs. Les zones agricoles ne constituent pas les seuls endroits d’approvisionnements : les plages basses battues par les marées sont également très fréquentées et leur permettent de faire le plein de poissons, de crabes et d’ariénicoles.   Sources : ◦IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014