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Le Pélican frisé du Lac Kerkini en Grèce :

J’adore observer tous les oiseaux. Je ne me lasse pas de passer des heures à les regarder vivre, vaquer à leurs occupations comme bâtir leurs nids ou se nourrir. Mais certaines espèces me touchent plus que d’autres. Le pélican frisé est l’une d’entre elles. c’est d’abord une espèce menacée comme tant autres. Mais il posséde une tête que je qualifierai de joviale et il me fait sourire par ses attitudes et son côté parfois maladroit. Car c’est avant tout un “gros oiseau”. C’est donc avec impatience que je me suis rendu en Grèce afin de l’observer dans une région magnifique ou il hiverne et se reproduit.

C’est un très gros oiseau au plumage gris-blanc. Il se distingue du Pélican blanc par l’arrière de sa tête plus anguleux et par le dessous de ses ailes presque entièrement blanc. Au printemps, une très large poche de peau rougeâtre pend sous un bec gris aux dimensions impressionnantes et légèrement crochu à l’extrémité. Les pattes palmées sont courtes proportionnellement au reste du corps. Elles sont de couleur gris-noir. Le mâle est de la même couleur que la femelle.

Il recherche le milieu aquatique et fréquente les lacs, les vastes étangs et les deltas riches en végétation palustre et notamment en roseaux.

Migrateur partiel, le pélican frisé se déplace sur une courte distance. En hiver, il s’envole vers le Nil. Il quitte son aire de nidification dès la fin août et revient en mars. Sociable, il possède un instinct grégaire très fort. De ce fait, tout comme le pélican blanc, il utilise un technique de pêche collective : les groupes poussent les poissons vers la rive où ils les capturent plus aisément dans les eaux peu profondes.

Il écume les cours d’eau et se nourrit exclusivement de poissons. Sa consommation quotidienne atteint régulièrement un kilogramme.

Embarqué sur une barque antique sans moteur, c’est accompagné d’un pêcheur local fort sympathique que j’ai pu les approcher. Si tôt parti, un pélican est venu se poser sur l’avant de la barque, à quelques centimètres de moi. Cela m’a permis de prendre des photos au 11 mm. pendant ce temps, il n’a pas hésité à me scruter et a même tapoter de son bec mes chaussures.

Durant l’hiver, le lac est en partie gelé, les pélicans sont donc ravis que les pêcheurs les aident à se nourrir, le poisson se faisant plus rare. Cette cohabitation entre pêcheurs et pélicans est assez récente car les débuts ont été quelques peu difficile. Les pêcheurs étaient convaincus que les pélicans allaient consommer tous les poissons du lac.