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Le pays des Tswanas, du nom de l’ethnie principale du Botswana, occupe un vaste bassin sablonneux, tantôt nu et désolé, tantôt couvert de broussailles. Le Kalahari en forme la pièce centrale.

Pourtant, ce territoire splendide et méconnu, enclavé entre la Namibie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, ne se résume pas à un désert. Au nord-ouest, le gigantesque delta de l’Okavango s’étire sur ce qui était un lac il y a dix mille ans. C’est la région la plus spectaculaire du pays. Pas d’embouchure maritime : le fleuve se déverse dans le désert même, détrempant les sables et formant un vaste réseau de cours d’eau parsemés d’îlots, de plateaux herbeux et de petites crêtes boisées. Au moment de la crue, ces îles sont envahies par des centaines d’espèces d’oiseaux. Hippopotames et crocodiles hantent les chenaux, que franchissent les éléphants à grands renforts d’éclaboussures. À terre, se déploient une faune et une flore uniques. Les lions se dissimulent dans les hautes herbes, les léopards dans les arbres, les rhinocéros dans les broussailles.

Au Botswana, 40 % des terres sont laissées à la vie sauvage. Les parcs nationaux et les réserves naturelles, farouchement gardés, abritent la plupart des espèces animales d’Afrique australe (36 de grands mammifères, 600 d’oiseaux, 80 de poissons, 70 de serpents, 500 de papillons et 3 000 de plantes), y compris les plus rares, comme le lycaon (chien sauvage).

Soyons clairs : le Botswana attire principalement une clientèle à gros budget, séduite par les prestations exceptionnelles des lodges et entreprises de safari, très soucieux de l’environnement et du développement économique des communautés locales. Il n’est pas pour autant impossible d’aborder le pays sans avoir gagné au loto.

Membre du Commonwealth depuis son indépendance, le Botswana compte parmi les pays les plus prospères et les plus calmes du continent. On le surnomme le « miracle africain ».